Les guerres, conflits et invasions

Août 1944 – Le sabotage de la gare – Les combattants oubliés

Résumé

Le 18 août 1944, les installations de la gare de l’Arbresle sautaient, détruites par des pains de plastic, en quelques minutes. Pourquoi ? Par qui ? Curieusement, les Arbreslois ne conservent de cet événement que des souvenirs confus et souvent contradictoires. Ce qui peut se comprendre aisément tant cet été 1944 fut une période d’intenses activités, toutes dangereuses, toutes imprévisibles pour le grand public, mais devaient toutes contribuer à parvenir à la fin de la seconde guerre mondiale.

Nous avons tenté de reconstituer ce qui s’est passé ce 18 août 1944, tant pour restituer d’aussi près que possible la vérité des faits, que pour rendre hommage à tous ceux qui se sont battus, qui sont morts pour que la France retrouve enfin sa liberté.

La France  – Eté 1944

Mais avant d’en arriver aux circonstances précises du sabotage de la gare, il faut, brièvement, se replonger dans l’ambiance générale de l’époque où les Français Libres en Angleterre, la Résistance en France occupée, préparaient activement la fin des hostilités par des bombardements, par la préparation des débarquements en Normandie (6 juin 1944) et en Provence (15 août 1944), par des parachutages d’hommes, d’armes et de matériels destinés à l’Armée Secrète qui, en France, visait aux mêmes objectifs par des coups de main, des sabotages, tout ce qui pouvait gêner l’armée allemande d’occupation.

Les atrocités nazies

De son coté l’armée allemande et ses alliés de fait, milice, collaborateurs, se sentaient de plus en plus menacés. Elle multipliait les déplacements pour contrer toutes attaques de plus en plus nombreuses dont elle était l’objet. Ce fut aussi la période où les pires atrocités, les pires supplices, les exécutions sommaires se multiplièrent pour tenter d’empêcher une défaite qui allait pourtant devenir une réalité quelques mois plus tard : Communay (9 juin),19 morts, Limonest (10 juin) ,19 morts, Dagneux (12 juin) ,21morts, Villeneuve (13 juin) ,18 Neuville-s-S. (13j uin), 21 morts, le Pouzin (16 juin),14 morts, St-Dîdier-de-Formans, (16 juin), 26 morts, St-Laurent-de-Mure, (17 juin), 10 morts, Roche (La Verpillière) (18 juin), 20 morts, Rillieux, (28 juin),7 morts, Portes-lès-Valence, (8 juillet), 30 morts, Toussieu, (12 juillet), 28 morts, Genas, (12 juillet), 22 morts, Châtillon-d’Azergues, (19 juillet), 52 morts, Lyon-Bellecour, (27 juillet),5 morts, Bron, (du 17 au 21 août),109 morts, Saint-Genis-Laval, (20 août), 120 morts, Tarare, (22 août),10 morts, sans oublier Oradour sur Glane (10 juin 1944), 642 victimes. Vassieux 72 habitants massacrés, et tant d’autres…

Le rôle des « Spécial Air Service »

Le 5 juin 1944, veille du débarquement, le Haut Commandement Allié diffuse les messages donnant l’ordre d’appliquer tous les plans de destructions prévus et de déclencher la guérilla sur l’ensemble du territoire français. Cette guérilla sera menée par les groupes de Résistants et par les fameux S.A.S. Si l’Histoire a pris en compte, autant que cela était possible,  l’action des Résistants dans ses aspects les plus divers, elle a été beaucoup plus discrète en ce qui concerne les S.A.S.

Les unités SAS sont des troupes d’élite qui se sont construit au fil de la seconde Guerre Mondiale une légende non usurpée quant à l’audace de leurs actions et le courage nécessaire pour les conduire. Les SAS britanniques demeurent prestigieuses de nos jours dans le domaine des actions commando ou des actions de renseignement de précision. Si les SAS sont légendaires, les parachutistes de la France Libre membres des SAS le sont beaucoup moins, sinon dans le petit monde des traditions des unités parachutistes. Pourtant, les paras de la France Libre, portant l’uniforme de l’armée de l’Air et combattant côte à côte avec les SAS britanniques, ont écrit des pages passionnantes de l’histoire de la seconde Guerre Mondiale. Ils ont été formés par les SAS britanniques

Au cours de l’été 1944, ces SAS ont été le fer de lance des armées alliées, chargées de préparer l’arrivée du gros des troupes débarquées le 6 juin 1944 en Normandie et le 15 août 1944 en Provence.

Ils intervenaient dans la plus grande discrétion : parachutés près de leurs objectifs, complètement autonomes, légèrement armés pour se déplacer rapidement, leurs coups de mains ne duraient que quelques minutes, puis ils disparaissaient aussitôt

Les S.A.S. français

Parmi les jeunes français ayant rejoint Londres en 1940 certains ont intégrés les S.A.S. britanniques et ont suivi le même entraînement exigeant et efficace. Les deux bataillons SAS français ont un rôle très important dans le soutien et la bonne réalisation des opérations de débarquement et de libération de la France.

Les hommes doivent être parachutés derrière les lignes ennemies puis réaliser des sabotages, des embuscades et harceler les troupes allemandes qui tentent dans un premier temps de rejoindre le front de Normandie puis ensuite de se replier vers le nord-est. Les SAS sont également chargés d’organiser la résistance, d’armer et d’instruire les maquisards. Par leurs actions, les parachutistes français doivent donc faciliter la progression des alliés et accélérer la Libération de la France.

Conformément à leur formation, ils doivent s’en tenir à la méthode du « Hit and Run » (frapper et disparaître). Le 4ème SAS doit être parachuté en Bretagne alors que le 3ème SAS est dispersé en petits groupes, depuis la Vendée jusqu’au Doubs.

Ce sont les commandos de ce 3ème S.A.S. qui nous intéressent puisque plusieurs  sont intervenus dans le Rhône et la Loire, et plus particulièrement pour nous, à l’Arbresle. Dès leur atterrissage, ils étaient pris en charge par des groupes de résistants, chargés de les guider et de les amener sur les lieux d’opérations où ils devaient intervenir.

Le commandant Mary, un chef exceptionnel

Pour coordonner toutes ces actions il fallait un chef ; c’est Raymond Basset, allais Mary, qui fut chargé de cette opération dénommée mission Gingemb-re. Gingembre était pour lui une mission de liaison et d’organisation auprès des maquis du Rhône, puis de harcèlement des itinéraires de retraite allemande,

 <  Le lieutenant Ferchaud (casqué) et le commandant Mary (papier en main), sont décorés à Lyon par le général de Lattre de Tassign, le 5 septembre 1944, surlendemain de la libération de la ville.

Mais son efficacité, son courage tranquille, l’audience dont il disposait à Londres auprès du Général Koenig, commandant les F.F.I., en firent rapidement le véritable chef de la Résistance armée dans le Rhône. Dès les premiers jours, il n’eut pas seulement à animer et coordonner les actions des équipes S.A.S. parachutées en août 1944 et des unités de Maquisards pour la destruction des voies de communication sur les principaux axes de repli sud – nord de la Wehrmacht ; il se trouva, de facto, chargé d’une seconde mission : harceler les troupes allemandes sur ces mêmes axes pour les ralentir et réduire leur capacité opérationnelle avant la bataille des Vosges et de l’Alsace.

Mary-Basset se met aussitôt à la tâche, prend les contacts avec tous les chefs de maquis de la région sans se laisser distraire par leurs différences et, souvent, leurs motivations politiques. Car, pour cet homme d’action, seul compte le résultat opérationnel. Et la liste des sabotages de voies ferrées, de lignes électriques et téléphoniques, des déraillements de trains, des destructions d’ouvrages routiers et ferroviaires s’accroît rapidement tandis que sont accueillies et mises en œuvre les équipes S.A.S. au fur et à mesure de leur parachutage sur les différents terrains répertoriés.

Les parachutages

« Toutes ces opérations de sabotage et de harcèlement par les maquisards et les commandos ont vraiment commencé le dimanche 9 juillet 1944, à midi, à Saint-Symphorien-sur-Coise, les hommes du secteur V de la Résistance du Rhône sont à l’écoute de la BBC. « Ici Londres, les Français parlent aux Français » … Dans les messages personnels du jour, ils reconnaissent , le cœur serré, celui qui annonce le parachutage de la nuit sur le terrain de Duerne (Rhône), terrain codé sous le nom de « Saphyr » : « Xénophon a une perruque ». En fait, en cette nuit du 9 au 10 juillet 1944, cinq hommes sont parachutés sur « Saphir ». … Et lorsque le grand Halifax eut largué sa cargaison de 18 containers et adressé un ultime salut par un bref et sympathique battement d’ailes, apparurent, se balançant dans le ciel, cinq parachutistes, mystérieux envoyés de Londres… pour la première fois nous entendons le nom de celui qui en était le chef : le Commandant Mary. ..»  écrit Joseph Besson

Le stick du Lieutenant Ferchaud

Il est temps de faire connaissance avec le stick du Lieutenant Ferchaud qui interviendra à l’Arbresle. Le stick Ferchaud est largué semble-t-il dans la nuit du 15 au 16 sur le terrain Vinaigrette entre Saint-Symphorien et Sainte-Catherine.

Le groupe de commandos est composé de 10 hommes commandés par Joseph Ferchaud : le Sgt Marcel Mauchaussé, le Sgt Louis Fisset, le Sgt Armand Lecrubier, les SAS Jean Angeli, Marcel Cojocarrio, Jean Hameury, François Llavador, Marc Caillaud et Jean Mayer.

C’est grâce aux contacts que nous avons pu établir avec ce dernier, seul survivant du commando, que nous avons pu reconstituer les événements. En fait, 9 hommes seulement ont participé aux plasticages, l’un d’eux s’étant foulé une cheville lors de son parachutage.

D’autres sticks ont été parachutés à la même époque, chargés d’autres missions analogues                                       

Les parachutistes français du 1st squadron du 3rd  SAS ont été largués dans la nuit du 14 au 15 août au col de Casse-froide sur un terrain préparé par les hommes du commandant Mary. Cette même nuit, les sticks Gayard, Barrès et Hourst sont parachutés avec l’équipe Jedburgh Jude.

Les SAS rejoignent ensuite le château de Chamousset. 

Une opération soigneusement préparée

Grâce à des renseignements obtenus par des contacts avec des cheminots de la Résistance et avec le chef de gare de l’ArbresIe, le Lt. Ferchaud apprend qu’un train de troupes doit prochainement emprunter la ligne en direction de Tarare. Une opération de sabotage est mise sur pied en relation avec les maquisards locaux dans le but de couper la ligne entre Saint-Germain-au-Mont d’Or, Lozanne et Roanne.

Au cours de la journée du 17 Août, le Lt. Ferchaud présente la façon dont sera mise en place l’opération à mener le lendemain :

« – Minage de la voie ferrée sous un tunnel entre Arbresle et Tarare : une locomotive sera mise en pression par un cheminot de la Résistance en collaboration et sous les ordres de notre contact (responsable SNCF) et sera dirigée sous le tunnel où le sabotage la fera dérailler.

– Minage et destruction du Château d’Eau

– Minage et destruction des aiguillages à l’entrée de la gare d’Arbresle. »

De leur coté, les Résistants connaissent leur rôle. Pierre Alévêque  nous donne son témoignage

« L’objectif de cette opération s’inscrivait dans une action globale de la Résistance qui était de désorganiser et de freiner le trafic ferroviaire imposé aux Allemands par le débarquement des forces alliées. Notre objectif à l’Arbresle était de couper définitivement ce trafic ferroviaire entre Saint-Germain-au-Mont d’or, Lozanne et Roanne.

Les moyens pour cette action ont rassemblé des éléments des maquis de Tarare, de la vallée d’Azergues, notre groupe arbreslois, et quelques hommes du commando anglais parachuté depuis quelques semaines dans notre région. »

Le déroulement de l’opération avait été minutieusement préparé les jours précédents par des contacts des groupes concernés. Nous avions la mission de reconnaissance de terrain.

Nous étions en place à l’horaire fixé pour guider le commando chargé de l’exécution. Dès son arrivée, notre groupe occupait les services de la gare interdisant tous les contacts téléphoniques ou autres avec l’extérieur.

La couverture immédiate de l’élément d’action était aussi à notre charge. A partir de ce moment l’action s’est déroulée très rapidement, ne pouvant réussir que menée dans les plus courts délais. »

Tout de met en place

Jean Mayer, témoigne : « Le 18 Août, des maquisards, et plus particulièrement Véricel de St Symphorien sur Coise nous ont accompagné et aidé à transporter notre matériel avec un véhicule. Ils nous ont déposé à environ 1 Km, 1,5 Km de notre terrain d’action.

Nos instructions (données par le Lieutenant Ferchaud) étaient très précises : cette opération sera faite uniquement par notre STICK, sans aucune personne extérieure ».

Les instructions sont précisées : Pour le minage du tunnel : Mauchausser, Angeli, Cojocarrio, Hameury. Pour le minage du Château d’Eau : Jean Mayer. Pour le minage des aiguillages :

Fisset, Lecrubier, Llavador.

Le Lieutenant Ferchaud s’occupera du bureau du Chef de gare où il éliminera la sentinelle allemande et passera à tabac le chef de gare (informé de notre action il paraîtra crédible auprès des allemands).                                                                                  

On passe à l’acte

Les maquisards occupent le central téléphonique et empêchent toute communication ; ils surveillent les abords

Laissons la parole à Jean Mayer : « L’opération sur la gare de l’Arbresle s’est déroulée entre 15 h 30 et 16 h. J’ai miné le château d’eau qui était composé de 4 pieds en béton. J’ai posé une charge d’explosifs sur chaque pied. Elles étaient reliées entre elles par un cordon Bickford et j’ai allumé une mèche courte d’une durée de 2 minutes (le château d’eau étant imposant, j’ai mis une charge plus importante que prévue. Cela a fait un sacré boucan ! »

Le carnet d’opération du lieutenant Ferchaud, concis, bref : « Le 19, gare de l’Arbresle (malgré des corrections, le lieutenant se trompe d’un jour) – le 22,  descente sur Pierre-Bénite – Traversée au culot de Brignais » (voir plus loin)

Dès que le signal avertissant que les mèches (château d’eau et aiguillage) étaient allumées, le Lieutenant Ferchaud a crié aux personnes qui étaient aux abords de la gare,  vraisemblablement une majorité de cheminots) : « Mettez vous à l’abri, ça va sauter ! ». Profitant du fracas, nous nous sommes regroupés tous les 5 et dirigés vers le groupe de 4 SAS qui s’occupait du tunnel. »

Dans le même temps, Hameury, Angeli et deux autres SAS partent déboulonner les rails sous le tunnel et placer les charges et quelques bobby-traps .

Quelques minutes plus tard, la locomotive lancée à toute vapeur déraille sous le tunnel et l’explosion rend la ligne inutilisable. Enfin, la station de pompage est détruite et avec elle, l’ensemble des vitres des habitations aux alentours.

Les commandos se sont regroupés et évaporés dans la nature et repartent avec la camionnette de Jean Viricel.

La lutte continue

Pas question de se reposer sur ses lauriers. Le lieutenant Ferchaud apprend l’existence d’un important dépôt de carburant à Pierre-Bénite. Afin d’assurer les déplacements à venir pour son groupe et pour les maquisards, un approvisionnement s’avère nécessaire. Un contact avec des membres de la Résistance qui travaillent au dépôt permet de préparer l’opération. Le 22 août, le Lt Ferchaud et ses hommes embarquent à bord de la camionnette conduite par Jean Viricel et à travers de petites routes de campagne, ils atteignent la nationale à Brignais. A ce moment, le village est rempli d’Allemands mais la camionnette parvient à entrer dans la circulation et à prendre place dans le convoi devant une automitrailleuse ennemie. Avec un incroyable culot, Joseph Ferchaud, debout sur le marchepied, fait signe aux Allemands incrédules de dégager le passage.

Dans Lyon, une partie du groupe Ferchaud : de gauche à droite ; Jean Mayer, Marcel Mauchaussé, Armand Lecrubier, François Llavador, et le russe Nicolaï. Derrière eux, la 402 qui leur rendit beaucoup de services

Les parachutistes arrivent alors à Pierre Bénite, la sentinelle à l’entrée du dépôt est abattue par le Sgt Marcel Mauchaussé, puis ils pénètrent dans la cour. Le Sgt Louis Fisset et le SAS Jean Angeli se mettent en protection alors que le Sgt Armand Lecrubier, Marcel Cojocarrio et Jean Hameury se chargent de prendre livraison de la marchandise. Rapidement, Jean Mayer se dirige vers les bureaux et met tout le monde mains en l’air. Après quelques minutes d’hésitation et d’inquiétude, un homme s’adresse timidement à Jean « Vous êtes Canadien ? » et Jean de répondre avec fierté « Non, je suis un parachutiste de la France Libre! ». L’action ne prend que quelques minutes et rapidement, les SAS décrochent sous les tirs ennemis avec un camion chargé de 6.000 litres d’essence.

Enfin, le 3 septembre, le stick Ferchaud entre dans Lyon par le sud et traverse le pont de la Mulatière en partie détruit.

De multiples opérations pour progresser. Par exemple, l’attaque d’un train à Perrache. A la suite de cette action, un déserteur russe nommé Nicolaï se joint au stick et participe ensuite aux actions des parachutistes.

Les hommes progressent difficilement et subissent des tirs depuis l’Hôtel Dieu. Dans le même temps, d’autres sticks entrent dans Lyon vers 8 heures par le pont de l’Homme de la Roche. Le gros de la première Division des Français Libres arrivera un peu plus tard, après avoir libéré l’Arbresle, sans difficulté.

Le travail n’est pas fini pour autant, ainsi qu’en témoigne cet ordre du commandant Mary au Lt. Ferchaud : « Ordre au lieutenant Ferchaud de perquisitionner à l’hôtel des Célestins, rue des Archers – Vider tout ce qui est intéressant et conduire toutes les personnes se trouvant dans cet établissement à la sûreté à St Jean.

Le chef FFI – Rhône » – Signé Mary

La guerre continuait ; les SAS continuèrent à s’illustrer et notamment le stick Ferchaud qui, parachuté en Hollande a été affronté à de très durs accrochages.

La reconnaissance de la France

Vint enfin la fin des combats, et la reconnais-sance envers ceux qui avaient tant donné à leur pays.

Le 15 mars 1945, le général de Gaulle citait le Lieutenant Ferchaud à l’ordre de l’Armée : il se voyait également attribué la Croix de Guerre avec Palme :

« pour avoir avec un groupe de 10 hommes préparé et exécuté plus de 10 coups de main et opérations, faisant preuve des plus belles qualités de chef…

S’est particulièrement distingué par les sabotages opérés le 18 août à l’Arbresle, et ses opérations en pleine ville de Lyon… »

Cette contribution au Devoir de Mémoire ; ce petit complément ajouté à l’Histoire est notre façon de rendre hommage à tous ces combattants qui nous ont permis de retrouver la Liberté.

Bernard Isnard

Note : Bien que pour alléger un peu le texte nous qualifions Ferchaud du grade de lieutenant, il était, en fait à cette époque là, sous-lieutenant, ce qui n’enlève évidemment rien à ses exceptionnelles qualités de chef.

Bibliographies :

– Les parachutistes S.A.S. de la France Libre 1940 – 1945,  de David Portier –(Epuisé)

– Objectif Lyon du Général François Lescel

– Feux et Lumière sur ma trace du colonel Château Jobert, alias Conan

Nos remerciements à  M. Ferchaud, fils du lieutenant Ferchaud pour les documents et photos aimablement communiqués par lui.

A Jean Mayer, seul survivant du groupe Ferchaud pour son témoignage et ses souvenirs

A Gilbert Moutte, ami de Jean Mayer, qui a été à l’origine de ce dossier en nous apprenant le rôle des SAS.