Les guerres de Religion
Résumé
La Renaissance qui débuta et se développa au 16ème siècle dans une ambiance de relative tranquillité après le départ des Anglais, devait cependant vivre une période difficile : d’autres guerres eurent lieu, et surtout les Guerres de Religion, remarquable exemple de l’intolérance fréquente à cette époque et dont nous avons bien du mal à nous défaire encore actuellement.
Ces guerres de Religion empoisonnèrent la vie en France pendant plus de 60 ans. L’Arbresle et surtout, l’abbaye de Savigny ont été directement concernées par ces conflits. Nous nous attacherons à faire le récit des événements qui concernèrent plus particulièrement notre région. Cependant, pour resituer ces faits dans leur contexte, vous pourrez consulter l’ordre chronologique des actions qui concernèrent ces guerres fratricides.
Les progrès du protestantisme
Le protestantisme, institution chrétienne de renouveau spirituel, prend naissance en Europe sous l’impulsion de dissidents catholiques tels que Martin Luther, et surtout pour la région, par Jean Calvin, qui la développa en Suisse et en France
Les progrès du Calvinisme en France furent rapides sous François 1er (1520-1562). Ils continuèrent sous Henri II, en dépit des mesures rigoureuses prises par le roi contre la nouvelle religion. Dans la région et principalement à Lyon, le protestantisme commençait à faire de nombreux prosélytes, lorsque le roi Henri II mourut en 1559. Le pouvoir et le clergé prirent peur.
En 1560 une troupe de calvinistes armés s’empara pendant la nuit des avenues de la Saône avec ordre de s’emparer de l’HôteI de Ville. Mais l’Abbé Antoine d’Albon, abbé de Savigny, et plus tard archevêque promu depuis peu à la Lieutenance de Lyon[1], informé à temps par les Conseillers échevins, quitta aussitôt son appartement du cloître Saint-Jean et organisa en quelques heures un bataillon de volontaires. Se plaçant à leur tête, il chargea les protestants conduits par Maligny avec une telle intrépidité que ceux-ci, profitant des ténèbres de la nuit, s’enfuirent en déroute.
Antoine d’Albon fit arrêter un certain nombre d’étudiants qui revenaient de la Suisse et professaient hautement et publiquement leur foi et pour faire un exemple on les fit brûler[2]. Cette funeste exécution fut peut-être, plus tard, la cause de l’acharnement que mirent les troupes des Huguenots à ravager l’abbaye de Savigny et ses terres.
Le sinistre Baron des Adrets
Le but principal du baron des Adrets[3] était de s’emparer de Lyon. II y parvint, grâce à l’imprévoyance du comte de Sault (qui avait remplacé Antoine d’Albon) et à une solide armée de religionnaires bien commandés. Ses troupes entrèrent dans la ville de Lyon mal défendue et elles y commirent toutes sortes d’excès.
La fureur des protestants était raisonnée, concertée. C’est par l’église cathédrale qu’ils commencèrent leurs destructions. Brisant et profanant tout ce qu’ils trouvèrent. Des onze cloches qui faisaient l’orgueil du clocher de Saint-Jean, neuf furent brisées. Armés de marteaux, les calvinistes brisèrent en morceaux les magnifiques statues qui ornaient la façade de l’église Saint-Jean et qui n’ont pas encore été remplacées. Pour couronner ce beau travail, ils jetèrent les reliques des saints à l’égout. Quant aux moines d’Ainay, ils furent les uns tués, les autres chassés.
Cependant, que se passait-il à l’ArbresIe? Les moines de Savigny s’y étaient réfugiés. Dès 1560, y eut-il des protestants à l’ArbresIe? C’est probable car les registres paroissiaux font mention de plusieurs abjurations faites à l’ArbresIe vers cette date. Mais ces protestants étaient peu nombreux et ils l’étaient secrètement car ils savaient bien que l’Abbé Antoine d’Albon, qui n’avait pas renoncé à sa Seigneurie, ne les eût pas tolérés, lui qui avait pourchassé avec tant d’ardeur les protestants dans la ville de Lyon.
Du reste, expulsés de Lyon, les huguenots ne trouvaient pas facilement de refuge dans des Seigneuries ecclésiastiques. Par là s’explique le peu de prosélytisme qu’ils firent à l’ArbresIe.
Le saccage de l’abbaye de Savigny
Le baron des Adrets, en 1562, détacha de son quartier général établi à Montbrison, le capitaine de Peyraud (ou le capitaine Legrand, également cité) pour s’emparer des citadelles et ravager les terres de l’abbaye. Par Meys et la vallée de la Brévenne, de Peyraud se dirigea vers le monastère et se fut bientôt rendu maître du bourg et du cloître. Les moines purent se sauver et eurent également le temps de cacher les vases et les ornements sacrés chez un habitant de Savigny, au Récy.
Pénétrant dans l’abbaye déserte, les religionnaires saccagèrent tout, brisèrent les statues, rompirent les plombs qui recouvraient le clocher et dispersèrent les ossements des abbés qui avaient été canonisés. Les reliquaires, qui n’avaient pu tous être enlevés, furent pillés et détruits On profana les tombes des abbés et on fit brûler, devant l’église, au milieu de la place, un coffre rempli de titres, terriers et documents.
Le monastère était excessivement riche, soit en tombeaux remarquables, soit en reliquaires précieux et objets divers rapportés de Palestine. Les Huguenots firent un grand butin. Depuis l’invasion des Hongrois et des Sarrazin, l’abbaye n’avait pas eu autant à souffrir et, dit une vieille chronique « les religieux se doulourèrent qu’on eut brûlé leurs contrats et qu’on serait en peine de recouvrer leurs rentes ».
Le siège du château de l’Arbresle
La tradition rapporte que la ville de L’Arbresle eut un siège à soutenir vers ce temps et qu’un pan des murailles du château, au nord, fut à demi détruit par le canon du capitaine de Peyraud qui fut toutefois obligé de lever le siège par suite de la résistance des habitants et des hommes d’armes de l’abbaye concentrés à L’Arbresle. Les faubourgs furent plus endommagés que la ville. Mr Thivel, écrivain lyonnais, avait eu en mains le document établissant les faits. M. Gonin ne l’a pourtant point vu, mais les traces d’un siège étaient restées visibles au château de L’Arbresle.
Un traité sans effet
Les rois qui se succédèrent pendant ce 16ème siècle se révélèrent impuissants à apporter des solutions durables à ces conflits religieux ; pendant des années se succédèrent les actes de guerre, les massacres, suivis d’édits ou de traités pour arrêter provisoirement les combats.
Pour ne citer qu’un exemple resté célèbre : le massacre de protestants, à Paris, le 24 août 1572, jour de la Saint Barthélemy. A Lyon, la réplique de ce massacre, fut appelée les « Vêpres Lyonnaises », où un millier de protestants Lyonnais périrent le 31 août.
En 1576 fut créée l’association fameuse appelée « Ligue Catholique », pour résister à l’établissement des huguenots dans notre pays. Pour désarmer la Ligue, Henri III ne trouva pas d’autre moyen que d’en prendre la direction. Il se déclara décidé à rétablir partout la religion catholique et à rapporter tous les édits antérieurs favorables aux protestants. Mais Henri III fut dépassé par les événements. II laissa les protestants reprendre dans le royaume une situation menaçante. La branche royale des Valois touchait à sa fin. Henri III mourut assassiné par Jacques Clément. II expira après avoir protesté qu’il « mourait dans la foi catholique» et engagé Henri de Navarre à rejeter le protestantisme. « Soyez certain, lui dit-il, que vous ne serez jamais roi si vous ne vous faites pas catholique ».
Le traité de Bergerac en 1577 parut une trahison aux catholiques qui déclarèrent ne pouvoir plus compter désormais que sur eux-mêmes.
Les confréries du Saint-Esprit et autres ligues s’unissent alors « au nom de la Sainte Trinité pour restaurer et défendre la Sainte Église catholique, romaine et apostolique ». Il régnait une certaine confusion chez les catholiques, entre ceux qui voulaient rester fidèles au roi, et ceux qui étaient convaincus qu’ils devaient se débrouiller seuls. Dans bien des régions, il y eut des combats acharnés. A l’Arbresle, de très fréquents passages de troupes allant au secours des catholiques du Dauphiné et du Vivarais traversèrent la ville et, loin d’y amener la sécurité, firent trembler les habitants placés sur leur route. Les massacres, le désordre des esprits avaient de nouveau fait perdre aux armées le sentiment de l’honnêteté et de la discipline, tout s’était noyé dans le cataclysme sanglant des guerres intestines.
Les ligueurs se réunissent à l’Arbresle
Après l’assassinat du roi Henri III, le duc de Nemours, Mayenne, et I’archevêque de Lyon, Pierre d’Epinac se mirent à la tête de la « Ligue » et entraînèrent les barons et les seigneurs du Lyonnais.
Pierre d’Epinac était archevêque de Lyon depuis 1574 et en même temps Abbé d’Ainay. Il était né en Forez en 1540 et il tenait à nos pays par sa mère Guicharde d’Albon, sœur d’Antoine d’Albon. Celui ci avait surveillé son éducation, l’avait dirigé vers le sacerdoce, l’avait appelé de bonne heure à de hautes fonctions dans sa maison archiépiscopale et, on peut le dire, lui avait préparé un sûr chemin vers sa succession.
Monseigneur d’Epinac, fut mêlé à toutes les affaires politiques de son temps. II se jeta dans le parti des Guise. Arrêté à Blois par les royalistes, il fut enfermé au château d’Amboise.
Etienne de la Barge, Grand Vicaire et chanoine-comte de Lyon, passionné ligueur, fut chargé par d’Epinac, qui était encore incarcéré, de rassembler à I’Arbresle les trois Ordres de la province. II paraissait à l’archevêque que l’Arbresle était à l’abri d’un coup de main, ayant pu résister à l’entreprise du capitaine de Peyraud. De plus, notre petite cité se trouvait presque à égale distance du Forez, du Beaujolais et du Lyonnais. En outre d’Epinac connais-sait parfaitement l’Arbresle où il venait souvent dans sa jeunesse, séjournant tantôt à l’Abbaye, tantôt au château d’Avauges où il se trouvait en famille.
La salle de la maison de la Grange-Crémeaux (ne se visite pas) – Dessin de Gilbert Silvestre.
Les réunions eurent lieu d’abord dans la maison du Chevalier de la Grange-Crémeaux, située rue Pierre Brossolette, dans une vaste salle qui servait autrefois de chapelle[4]. D’autres réunions se tinrent dans la belle salle de l’hôtel de Ville, pareillement, rue Brossolette[5]. Elles étaient présidées par le marquis de Saint-Sorlin, frère du duc de Nemours. Claude le Laboureur, Lamure, Steyer, et d’autres historiens nous renseignent sur les débats de cette Assemblée.
Pierre Mathieu, homme docte, créature de l’archevêque, en fit l’ouverture par une harangue conforme au génie du temps. Et, après quelque légère contestation touchant le titre qu’ils devaient donner à cette Assemblée (Assemblée ou États), ils convinrent de se lier ensemble par un serment d’union conforme à celui de la « Ligue générale ». A la même assemblée de L’Arbresle il fut « advisé que, pour empêcher les entreprises secrètes menées en intelligence avec des ennemis de la religion catholique et leurs incursions, il estait nécessaire d’entretenir d’ordinaire le nombre de douze cents hommes de pied, soulz la charge de six capitaines et huit vingt lances, soulz cinq compagnies d’ordonnance. »
Sur ce point, on décida donc de lever quelques troupes de cavalerie et d’infanterie pour la « seureté particulière de la province ». L’infanterie devait être de 1200 hommes, en 12 compagnies, sous autant de capitaines qui furent: La Pie Saint-Eloi, la Grange-Crémeaux, de BeIIegarde, de la Forest. La cavalerie serait composée de 100 lances en 5 compagnies: la première compagnie serait de 40 hommes sous la conduite du marquis de Saint-Sorlin, lieutenant de son frère le duc de Nemours, et les quatre autres compagnies de 30 hommes chacune, ayant à leur tête de Chevrières, de Miolans, d’Urfé, de Rochebonne et de Lévis-Couzan.
L’Assemblée ordonna ensuite le retour des absents, émigrés ou expatriés, et leur rétablissement dans leurs états et offices, ce qui déplaisait assez aux ligueurs lyonnais. Elle prit aussi certaines dispositions pour le « Conseil d’État » qui devait siéger auprès du marquis de Saint-Sorlin, lieutenant de Nemours.
Une plaque conserve le souvenir de la réunion des catholiques >
Un des motifs de cette décision pour l’armement de ces troupes fut l’arrivée d’une députation de la ville de Grenoble qui venait à L’Arbresle pour demander du secours aux Etats des trois provinces, puis successivement les sollicitations d’agents envoyés par Simiane d’Albigny, ligueur du Dauphiné, venant aussi solliciter l’aide de ces états.
Ces levées d’hommes devaient se joindre aux troupes levées dans le Dauphiné et combattre les troupes royales commandées par Lesdiguières et Ornano.
Un des chefs les plus opposants à la Ligue lyonnaise, était Bertrand d’Albon de Saint-Forgeux, aussi avait-il soulevé des haines profondes dans le parti de l’Union. On voulait faire disparaître cette énergique opposition et un émissaire du consulat[6] lyonnais, dit-on, tenta de l’assassiner dans son château d’Avauges. Le consulat était composé de ligueurs forcenés et par contre l’influence de M. d’Albon était grande sur la noblesse des campagnes.
Cependant, le désordre régnait toujours dans la province, du fait surtout des bandouliers[7]. L’ordonnance suivante, en 1590, fut prise contre eux par le Consulat.
« Ordonnons à tous les manants et habitants du gouvernement du Lyonnais et Beaujolais de s’assembler et courre sur tels personnages qu’ils verrons armez en plus grand nombre que de troys ou comme ce soit déguisez et se saysir de leurs personnes et emmener prisonniers en ceste ville, avec promesse de Ia somme de cinq cents écus qui sera baillée par don par les consuls et échevins à ceux qui se seront saysis des dits bandouliers entre lesquels sont comprins les dessoubz nommés: Raveyre l’ainé, Lagoutte, Lespine, Lavaux, Marttelauch, la Bussière, Fontaine, Roche et Durand ».
Toutefois, en 1591, en dépit de cette ordonnance, des bandes continuaient à ravager les campagnes voisines de l’Arbresle et presque sous les yeux du duc de Nemours. Le duc possédait en effet à Chazay une habitation où. il se retirait dans les moments de trêve. Un détachement de ses troupes massacra à Bagnols huit manœuvres travaillant aux travaux des champs et emmena prisonnier à Lyon le propriétaire de la maison où ce crime avait été commis. L’Arbresle fut suffisamment défendue désormais par une garnison ligueuse. Mais les troupes de Nemours continuaient à traiter les alentours en pays conquis si bien que le seigneur de Liergues, se faisant l’organe de plaintes unanimes, se rendit à Lyon pour exposer au Consulat la pénible situation de la région.
Vers un retour au calme
La paix en France n’approchait donc qu’au ralenti. Henri IV, constatant que sa vie aventureuse n’avait point de fin, parce que la France n’accepterait jamais un roi huguenot, consentit à prendre part à une conférence tenue à Seresne, suivie d’une autre plus solennelle à Saint-Denis (4 mars et 23 juillet 1593). A ces conférences étaient convoqués plusieurs ministres protestants, avec neuf évêques. Après cinq heures d’une controverse à laquelle Henri IV prit part avec son impétuosité habituelle, le roi se déclara convaincu. Le 25 juillet, il s’en allait en grande pompe à la basilique de Saint-Denis, abjurait ses erreurs à la porte puis il entra dans l’église et entendit la messe au milieu d’une foule innombrable. En février 1594, il était sacré solennellement à Chartres et le 23 mars, il faisait son entrée dans Paris au milieu de l’allégresse générale. N’ayant plus désormais de raison d’être, la Ligue fut frappée à mort. Toutefois elle s’émietta plutôt quelle ne mourut.
Les guerres de Religion – Chronologie
1533 – Adhésion de Calvin à la Réforme.
1535 – Janvier : vague de répression contre les réformés.
– 16 juillet : édit de Coucy suspendant la répression contre les réformés.
– Première Bible protestante en France.
1539-1541 – Edits contre les hérétiques, accentuant la répression.
1544 – 13 décembre : ouverture du Concile de Trente (jusqu’en 1563), début de la contre-réforme.
1547 – Répression de l’hérésie luthérienne (persécution terrible de 1547 à 1549).
1551 – 27 juin : édit de Châteaubriant sur la répression de l’hérésie en France.
1557 – 24 juillet : édit de Compiègne instituant une répression plus forte contre les protestants.
– Septembre : assemblée de protestants rue Saint-Jacques à Paris.
1559 – Antoine d’Albon extermine des protestants à Lyon
– Mai : premier synode national des églises réformées à Paris.
– 2 juin : édit d’Ecouen, tout protestant révolté ou en fuite sera abattu.
1560 – Mars : conjuration d’Amboise, les protestants essaient de s’emparer du roi. Répression des conjurés par les Guise.
– Mai : édit de Romorantin accordant la liberté de conscience aux protestants.
1561 – septembre : colloque de Poissy pour tenter de réconcilier catholiques et protestants.
1562 – Attaque du Baron des Adrets contre l’Arbresle et l’abbaye de Savigny
– 17 janvier : édit de Janvier qui accorde la liberté de conscience pour les protestants
– 1er mars : début des guerres de religion.
1563 – 24 février : assassinat de François de Guise par un protestant, lors du siège d’Orléans.
– 19 mars : édit d’Amboise, liberté de conscience maintenue mais liberté de culte plus limitée pour les protestants. Fin de la première guerre de religion.
1564 – 27 mai : mort de Calvin à Genève.
1566 – Catherine de Médicis oblige les catholiques et les protestants à se réconcilier.
1567 – septembre : les protestants essaient de s’emparer du roi Charles IX.
Début de la deuxième guerre de religion
1568 – mars : paix de Longjumeau, confirmant l’édit d’Amboise.
1569 – reprise de la guerre. Mort du prince protestant Louis de Condé.
Coligny chef de l’armée protestante.
1570 – 8 août : paix de Saint-Germain. Fin de la troisième guerre de religion.
1572 – 24 août : massacre des protestants lors de la saint-Barthélémy à Paris
– massacres dans les provinces d’août à octobre.
– Henri de Navarre est contraint à la conversion. Reprise de la guerre,
1573 – 1er juillet : édit de Boulogne mettant fin à la quatrième guerre de religion
– Assemblées protestantes visant à créer une fédération.
1574 – Février : reprise de la guerre entre catholiques et protestants.
– Juillet : réunion des États généraux protestants à Millau.
1576 – Février : Henri de Navarre abjure le catholicisme il prend la tête de l’armée protestante.
– 6 mai : édit de Beaulieu, liberté de culte aux protestants sauf à Paris
– Mai : formation de la Ligue des catholiques, créée en France par Henri de Guise
1577 – Reprise de la guerre, le roi à la tête de la Ligue.
– 17 septembre : paix de Bergerac, puis édit de Poitiers, La Ligue est dissoute.
1579 – Novembre : début de la septième guerre de religion,
1580 – 26 novembre : paix de Fleix, confirmant la paix de Bergerac.
1584 – 31 décembre : traité de Joinville, les Guise forment une nouvelle Ligue
1585 – Mars : reprise de la guerre.
– 20 juin : Henri III prend la tête de la Ligue. Interdiction de la religion protestante
1588 – 21 juillet : édit d’Union, Henri III reconnaît la Ligue et met les protestants hors la loi.
– Septembre : les États généraux de Blois proclament l’édit d’Union
– Novembre décembre : Henri de Navarre convoque une assemblée des églises protestantes
– 23 décembre : le roi Henri III fait assassiner Henri et Louis de Guise.
– Décembre : les Ligueurs prennent le contrôle de Paris.
1589 – 2 août : mort du roi Henri III, assassiné par Jacques Clément. Avènement de Henri IV.
– 4 août : Henri IV promet de conserver la religion catholique (déclaration de Saint-Cloud).
– 21 septembre : victoire d’Henri IV sur l’armée de « la Ligue, à Arques.
– Réunion des chefs des Etats du Lyonnais à l’Arbresle
1591 – 5-6 août : édit : nouveau statut pour les protestants et un autre au catholicisme.
1593 – 26 janvier : Mayenne, chef catholique, réunit les États généraux pour élire un nouveau roi. Échec.
– 25 juillet : abjuration d’Henri IV et conversion du roi à la religion catholique.
1594 – soumission des derniers Ligueurs.
1598 – 13 avril : édit de Nantes, reconnaissance de la liberté de conscience, extension de la liberté de culte protestant, Fin des guerres de religion.
Le 18 octobre 1685, en son château de Fontainebleau, le roi Louis XIV révoque totalement l’Édit de tolérance signé à Nantes par son grand-père Henri IV en 1598. Le nouvel édit s’applique à l’ensemble du royaume sauf à l’Alsace récemment annexée.
Bernard Isnard
Bibliographie :
Monographie de l’Arbresle + PA Gonin
Histoire de l’Arbresle et de l’Abbaye de Savigny – Chanoine Picard
Encyclopédie Wilkipedia
Chronologie de l’histoire de France – J. C. Volkmann
Notice sur l’Arbresle – Abbé Valin
[1] Le lieutenant général concentrait les fonctions de police et de sûreté des grandes villes.
[2] Façon de punir les hérétiques à l’époque
[3] François de Beaumont, baron des Adrets (1513-1587) est né au château de La Frette (38). D’abord catholique puis calviniste et à nouveau catholique il était réputé pour se grande cruauté
[4] Ou de salle capitulaire d’un ancien prieuré.
[5] Au 19 ; immeuble aujourd’hui disparu
[6] Conseil municipal de l’époque
[7] Membres d’une bande ; à l’origine, contrebandier dans les Pyrénées