Rues ou lieux – l’Avenue de la Gare
Résumé
Pour la majorité des gens habitant l’Arbresle et ses environs, l’avenue de la Gare (baptisée avenue Pierre Sémard en 1945), a été ouverte vers 1860, lors de la construction de la ligne de chemins de fer Lyon-Roanne. En fait cette artère est beaucoup plus ancienne, puisqu’elle faisait partie de la Route Royale (Nationale 7), Paris Antibes, reliant le Bourbonnais à Lyon.
Sur cette carte de Trudaine (environ 1750), on distingue bien que la route actuelle n’existe pas encore; l’endroit est occupé par l’église Sainte-Madeleine et l’Hôpital. La route royle empruntait alors le tracé actuel de la route Napoléon.
Dès son franchissement on empruntait donc la «future» avenue de la Gare, pour rejoindre Fleurieux (hameau de Belair, en direction de Lyon).L’église de la Madeleine avant sa démolition
Il faut s’imaginer que, jusqu’à cette époque, il n’y avait qu’un hôpital hospice, une église (Sainte Madeleine) et le cimetière de l‘Arbresle, dans ce quartier sur la rive droite de la Brévenne (voir plan du XVIII° siècle, ci-dessus).
Ce n’est que dans la première moitié du XIX siècle que les transformations de ce faubourg commencèrent : Entre 1833 et 1839, transfert du cimetière à son emplacement actuel (lieu de Cornu sur la commune de Fleurieux-sur-l’Arbresle).Lors des travaux en 1984, on fit parfois de macabresdécouvertes provenant de l’anvien cimetière jouxtant l’église.
En 1836, le conseil municipal donne un avis favorable pour la modification de la route de Paris à Antibes, afin qu’elle aboutisse entre les hameaux du Riboulet et Jumio, de Fleurieux.
En 1838, c’est la démolition de l’Hôtel-Dieu (hôpital-hospice), situé dans l’axe du pont de la Madeleine, où passera la route de Lyon, et la construction à l’angle de cette nouvelle artère, d’un bureau de bienfaisance, (pour gens nécessiteux). Vers 1840, ouverture définitive de la route de Lyon, concrétisant ainsi le nouveau tracé de la Route Royale. La partie « abandonnée » c’est-à-dire l’avenue de la Gare actuelle, a subi au cours des siècles de nombreuses transformations, puisque des terrassements successifs ont permis de constater l’existence de trois chaussées superposées. La route primitive datant du Moyen-âge, se trouvait à une profondeur de 2,75 m, par rapport au niveau actuel et, était construite en pavés de rivière. La deuxième surélévation, qui date des années 1860 (pendant l’établissement de la ligne de chemin de fer), était à 0,80 m au-dessous de la chaussée actuelle.Au temps de la gendarmerie à cheval.
On remarque, à la hauteur des cavaliers, le café Bérard.En 1872 (selon le recensement), le Bureau de Bienfaisance a disparu, cédant sa place à la brigade de Gendarmerie, composée de trois gendarmes et d’un maréchal des logis.
En 1893, l’église de la Madeleine va disparaître, pour permettre l’extension de la gendarmerie (écuries et grange pour les chevaux, bureaux, prisons). En 1896 (selon recensement), il y a un adjudant-chef, un maréchal des logis chef et huit gendarmes. Les deux bâtiments de la gendarmerie sont séparés par un logement «civil», où s’installeront notamment un cafetier, monsieur Bérerd, son épouse et son fils (futur maire de l’Arbresle dans les années 1920.Photo datant de 1870 environ
De gauche à droite, au premier plan :
La ligne de chemin de fer Lyon-Roanne, la gare, la place déjà avec ses platanes. On reconnaît l’avenue de la gare avec ses platanes, arrachés vers 1965. A cette époque, à part le bâtiment « Café Rodet », aucune construction à droite en allant en gare ; même le Buffet de la Gare n’existait pas encore. Face au café Rodet, l’église Sainte Madeleine et, attenant, le Bureau de Bienfaisance devenu gendarmerie. A droite, déjà bordée de quelques maisons, la nouvelle route de Paris à Lyon avec des jardins en contrebas. Au deuxième plan, le Clos Landar, le couvent des Ursulines, l’église, avant modification, avec son clocher roman, le donjon et le château où logent une trentaine de familles. Nota : Le café Rodet, est ensuite devenu le Grand Hôtel, puis un magasin d’électricité et enfin, une banque A l’emplacement du couvent des Ursulines fut bâtie la maison de retraite des Collonges, en 1975. Lorsqu’en 1975, le quartier sera pratiquement rasé pour laisser la place à la Résidence de la Madeleine actuelle construite en 1985, on découvrira le porche de l’ancienne église «protégé» par l’ancien café ! Et à nouveau enclavé.Lors des fouilles, le porche de l’ancienne église a été retrouvé. Il a, depuis, été restauré et on peut le voir, de nos jours, près de l’entrée de la résidence de la Madeleine, très en contrebas car la rue é été surélevée de façon importante.
L’avenue de la Gare telle qu’elle était à la fin du XIXe siècle
… et au début du XXe siècle